Image
Les filles de Loth, 1957

Collection


En parallèle à son activité artistique, Émile Chambon est un collectionneur compulsif. Dans son atelier il accumule ses propres œuvres et des objets de curiosités – précieux ou non – achetés auprès de galeristes, de marchands ou de petits antiquaires, voire parfois dans des brocantes qu’il fréquente assidûment. Ses acquisitions ne suivent pas une politique d’investissement mais sont le reflet de ses goûts personnels.

Outre un ensemble très important d’œuvres de Courbet (ou souvent attribuées à ce dernier) dont L’Orée de la forêt, La Sieste (1844-45) et La Femme au Missel (vers 1850), il possède une remarquable collection d’objets d’Arts premiers provenant essentiellement du Gabon et du Congo rapportés par son oncle François Coppier, administrateur colonial en Afrique. Aujourd’hui conservée au Musée d’ethnographie de Genève, elle se compose de masques, de statuettes, d’armes, d’objets domestiques, presque tous en provenance d’Afrique noire ou d’Océanie.

Chambon réunit également un nombre considérable de tableaux et de dessins des xvie, xviie et xviiie siècles provenant pour la majeure partie de France, d’Italie et de Hollande.

Le volet suisse comporte quelques grands noms comme Saint-Ours, de La Rive, Agasse, Diday, Barthélémy Menn ou encore Vallotton desquels Chambon possède quelques beaux dessins dont les attributions ne font aucun doute.

Il conserve également, dans ses collections, des peintures de son père, de ses oncles Marius et Lucien Coppier, et de certains des peintres qu’il a côtoyés comme Jean-Louis Gampert, Cila d’Aïre, Constant Rey-Millet ou encore Albert Januarius di Decarli et Albert Chavaz pour n’en citer que quelques-uns.

La Fondation Émile Chambon ne possède plus aujourd’hui que quelques reliquats de ces importantes collections dont l’essentiel a été dispersé suite au décès de l’artiste.